Par sa création artistique spontanée, il se distancie depuis ses débuts du groupe de Breton et reste solitaire, volontairement libre pendant toute sa carrière de poète et de peintre. Rapidement apprécié en tant que poète et essayiste, il a du mal à convaincre les milieux conservateurs que ses dessins et ses peintures sur papier ne sont pas de simples croquis d’un poète illustrant ses écrits, mais des prolongements logiques de ses recherches créatrices et même visionnaires, accélérées par sa consommation d’hallucinogènes : mescaline, LSD ou haschich.
En liant l’écriture et la peinture et en s’inspirant de loin de la calligraphie chinoise, il fait œuvre de pionnier dans l’histoire de l’art moderne européen. C’est seulement lors des années 1960 que Michaux est reconnu mondialement comme un grand inspirateur et un magicien de l’art visuel. Ses premières rétrospectives ont lieu à Amsterdam et Genève en 1964, suivies de celles du Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1965 et, en 1978, du Guggenheim Museum à New York et du Musée national d’art moderne (le Centre Pompidou), dès son ouverture