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ÉLOGE DE L’OMBRE
(MADE IN KYOTO)

Kimiko Yoshida

Exposition du 10 novembre au 23 décembre 2023
Dans le cadre de l’édition 2023 de Paris Photo, et s’inscrivant dans le parcours Photo Days du mois de la photo, la Galerie Orbis pictus expose le travail de Kimiko Yoshida, la plus grande photographe japonaise vivante. Spécialiste emblématique de l’autoportrait, affranchie des règles et des codes de la profession, Kimiko pose toujours un œil neuf sur notre société sans pour autant oublier ses traditions ancestrales: L’artiste nous présente aujourd’hui des œuvres élaborées avec de prestigieux artisans, trésors nationaux vivants, fournisseurs de la cour impériale, pour nous livrer des images laquées (urushi-e) : des motifs anciens sont ainsi appliqués à la laque et poudre d’or ou d’argent sur des autoportraits de l’artiste imprimés sur toile mate. Il en résulte une double image, une image ancienne superposée comme par transparence sur une image contemporaine.

Les dessins laqués à la poudre d’or empruntent à Hokusai ou à des figures mythologiques (dieu de l’orage ou du vent, phoenix ou grue). Ils empruntent également aux illustrations du Dit du Genji (récit écrit au XIe siècle par dame Murasaki-shikibu) dans une série de kakejiku (peinture japonaise traditionnelle en rouleau qui se déroule pour être accrochée au mur du traditionnel toko no ma de la maison ou dans la pièce réservée à la cérémonie du thé). Ces images laquées empruntent résolument à l’esthétique japonaise traditionnelle et par ailleurs au célèbre Éloge de l’ombre de Tanizaki.

Vous connaissez Kimiko Yoshida qui depuis 2001 réalise des autoportraits monochromes – sans Photoshop – respectant un protocole conceptuel invariant ; ils sont devenus sa signature. Ces autoportraits, l’artiste les voit comme des portraits intemporels et abstraits, c’est-à-dire dégagés de l’anecdote. Cette fixité particulière du sujet, cette indifférence, comme si l’image contenait en elle-même son absence de limites, répond à un très ancien procédé de temporalité infinie dans un cadre restreint qui remonte aux primitifs flamands. Vous connaissez Kimiko et pourtant elle ne cesse de renouveler sa palette et de nous surprendre.

Un catalogue de l’exposition sera disponible à la galerie ainsi que le très bel ouvrage Femmes photographes de Pascal Le Thorel, publié le 11 octobre 2023 chez Larousse.

Sitor Senghor, directeur

In Situ

ELOGE DE L’OMBRE vues d’exposition © Richard Muller

Œuvres

Kimiko Yoshida
Le dit du Genji XII
Impression pigmentaire sur toile mate, laque japonaise, poudre d’argent, cadre argent
Archival pigment print on matt canvas, Japanese lacquer, silver powder, silver frame
97,5 x 97,5 cm

Kimiko Yoshida
Le Dit Genji LVIII (Phoenix), 2022
Impression pigmentaire sur toile mate, laque japonaise, poudre d’or, kakejiku Archival pigment print on matt canvas, Japanese lacquer, gold powder, kakejiku
200 x 110 cm

Kimiko Yoshida
Urushi-e (Phoenix sur Bosch)
Impression pigmentaire sur toile mate, laque japonaise, poudre d’or, cadre or
Archival pigment print on matt canvas, Japanese lacquer, gold powder, gold frame
71,5 x 71,5 cm

Kimiko Yoshida
Urushi-e (Phoenix sur Rembrandt)
Impression pigmentaire sur toile mate, laque japonaise, poudre d’or, cadre or
Archival pigment print on matt canvas, Japanese lacquer, gold powder, gold frame
71,5 x 71,5 cm

Kimiko Yoshida
Urushi-e (Fujin & Raijin sur Cortes)
Impression pigmentaire sur toile mate, laque japonaise, poudre d’or, cadre or
Archival pigment print on matt canvas, Japanese lacquer, gold powder, gold frame
71,5 x 71,5 cm

Kimiko Yoshida
Urushi-e (Hokusai sur Mao)
Impression pigmentaire sur toile mate, laque japonaise, poudre d’or, cadre or
Archival pigment print on matt canvas, Japanese lacquer, gold powder, gold frame
71,5 x 71,5 cm

Artiste

Kimiko Yoshida