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Farhad Ostovani est né en 1950 à Lahidjan, petite bourgade du nord de l’Iran au bord de la mer Caspienne. Il grandit à Téhéran, étudie ensuite aux Beaux-Arts avant de partir, à l’âge de 22 ans, pour l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dont il sort diplômé.
Après plusieurs années de voyages à Rome, en Égypte et aux États-Unis, il s’installe définitivement en France. Ses parents restés en Iran, fuient la Révolution islamique de 1979 pour s’installer en Californie.

En insistant sur ce qui n’est plus, en ne cessant de répéter les mêmes thèmes et motifs : le jardin d’Alioff de son enfance avec ses magnolia, cyprès, rosiers et citronniers, la montagne, les lignes d’horizon, Farhad Ostovani imprègne ses œuvres de ce déracinement familial, formant une méditation sur l’identité, le temps et l’espace, dans un mécanisme de deuil de longue durée. Bâtissant les images lentement, au fil du temps, effaçant ou ajoutant, il ne cesse d’explorer les éléments qui entrent en résonance avec son passé, les évoquant à travers des visuels nourris d’expériences plus récentes, comme si tout ce qui s’offrait à ses yeux faisait écho à sa jeunesse, la lui remémorait.

1994 fut une année particulièrement marquante dans sa carrière d’artiste lorsqu’il rencontra le poète Yves Bonnefoy et le directeur du musée Jenisch Vevey, Bernard Blatter, dont l’amitié fidèle aboutit à de nombreuses expositions et publications.

On peut envisager l’œuvre de Farhad Ostovani – qui s’étend sur près de cinquante ans sous forme de peinture, dessin, lithographie, gravure sur bois, linogravure ou photographie – non seulement comme le témoin d’une nostalgie mémorielle, mais comme les strophes d’un même et long poème, une méditation sur le temps, l’art, la mélancolie, le déracinement et l’amour. Comme l’écrivit le poète persan Rumi : « Écoute la flûte de roseau se plaindre et discourir de la séparation. Depuis que l’on m’a coupé de la roselière, à travers mes cris hommes et femme se sont plaints (…) Quiconque demeure loin de sa source aspire à l’instant où il lui sera à nouveau uni. ».

Expositions à la galerie

2022

Œuvres

Éditions

Derrière l’horizon, 2022

Bacco di Nervi, 2019

Fahrad Ostovani, 2013

Le Jardin d’Alioff, 2018