Entre 1928 et 1932, membre du Grand Jeu, mouvement né dans l’ombre du surréalisme et rapidement dissident, il gagne rapidement la réputation de premier peintre du groupe, auteur d’œuvres oniriques et de paysages ou portraits énigmatiques ; il illustre les œuvres de ses amis Pierre Jean Jouve, Georges Ribemont-Dessaignes ou Roger Gilbert-Lecomte.
En 1939, écrasé par les événements qui ont provoqué la disparition de sa patrie, il cesse de peindre et s’installe dans le Midi pour ne revenir à Paris qu’en 1945 en tant qu’attaché culturel de la Tchécoslovaquie libérée. En 1949, quelque temps après le coup d’État communiste à Prague, il s’éloigne de ce poste et reprend peu à peu la peinture, désormais plus profonde, souterraine, guettant des gouttes de lumière dans les abîmes de la terre. Il est à nouveau reconnu comme un grand peintre des lumières et des ombres, grâce notamment au libraire et galeriste Jean Hugues et à sa galerie parisienne Le Point cardinal.
En 1968, trois ans avant sa mort, sa première exposition rétrospective est inaugurée au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Dans son pays natal, il est considéré comme un des plus grands peintres tchèques du XXe siècle, avec ses compatriotes parisiens Mucha, Kupka et Toyen.