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PRAGUE – PARIS

Guide de voyage de l’avant-garde tchèque

Exposition du 28 avril au 15 octobre 2022
Depuis la fin du XIXe siècle, les artistes tchèques n’ont cessé d’être attirés par la Ville Lumière. Il s’agissait pour eux de se frotter à la modernité, de fréquenter les tendances nouvelles – de l’École de Barbizon au surréalisme – et des artistes déjà célèbres par des publications tchèques, ainsi que de se légitimer par la reconnaissance d’un centre mondial des arts. Paris, capitale des Libertés, a été aussi vitale pour leur création.

1 – Ladislav Novak
Vanity Fair, 1952
Aquarelle, alchimage et encre de Chine sur papier
31,5 x 23,5 cm

2 – František Foltýn
Composition, 1927
Huile sur toile, 74 x 93 cm

Partir en France, comme l’a écrit Vera Linhartová, c’était quitter « son étang de Bohême » pour l’océan. Après l’instauration du communisme en février 1948, puis l’invasion soviétique d’août 1968, Paris est devenu une terre d’asile pour nombre d’entre eux. De nombreux cas de figure se sont présentés : certains sont restés assez longuement à Paris avant de revenir en Tchécoslovaquie, comme Alfons Mucha. 

D’autres n’ont fait que des séjours temporaires plus ou moins brefs : le cas d’artistes mythiques comme František Tichý ou Jan Zrzavý. Enfin, il y eut ceux qui s’installèrent définitivement en France à la suite des circonstances historiques qui ont déchiré l’Europe centrale : František Kupka, Josef Šíma, Toyen et Jindrich Heisler, rejoints par de plus jeunes – Otto Mizera ou Jan Krížek – furent ce ceux-là, tout comme, après 1968, Irena Dedicová, Jirí Kolár, Brla Kolárová et bien d’autres.

Il est intéressant de noter que de nombreux francophiles sont restés fascinés par leur séjour ou par les influences françaises : il en fut ainsi pour František Foltýn, Adolf Hoffmeister, František Muzika, Ladislav Novák… Parmi les artistes présentés ici, beaucoup participèrent activement à l’émulation créatrice qu’ils trouvèrent à Paris et leur contribution à certains mouvements d’avant-garde a été fondamentale, qu’il s’agisse du cubisme, d‘Abstraction-Création, du surréalisme ou du Grand Jeu. En ont témoigné, notamment, les grandes rétrospectives consacrées à Kupka et à Toyen. Les artistes tchèques les plus appréciés ont souvent une « histoire française ». L’exposition Prague-Paris leur rend ici hommage.

Œuvres

Adolf Hoffmeister
Pablo Picasso lit Le Canard enchaîné, 1965
Encre de Chine, aquarelle et collage sur papier
31 x 22 cm

Jindřich Štyrský
Le beau jambon, 1934
38 x 28 cm

Toyen
Champ de tir, 1939-1940
Cycle de douze dessins, Zincographie, impression typographique, tirages coloriés par la main de l’artiste
32 x 44 cm

František Foltýn
Composition, 1927
Huile sur toile
74 x 93 cm

Josef Šíma
Bassin de La Villette, 1922
Crayon sur papier
62 x 48 cm

Bela Kolarova
Sans titre, 1962
Photogramme, tirage argentique
15,4 x 18 cm

Jiri Kolar
Autoportrait, 1980
Froissage sur tirage offset
25 x 25 cm

František Kupka
L’Enfer, 1902
Encre de Chine, fusain, crayon bleu sur papier
38 x 31 cm

Ladislav Novak
Vanity Fair, 1952
Aquarelle, alchimage et encre de Chine sur papier
31,5 x 23,5 cm

Irena Dedicova
La Peur, 1966
Technique mixte sur rhodoïd
38 x 38 cm

Artistes

František Kupka

Josef Šima

+
František FOLTÝN (1891, Královské Stachy – 1976 (Brno)
František MUZIKA (1900, Prague – 1974, Prague)
Adolf HOFFMEISTER (1902, Prague – 1973, Říčky v Orlických horách)
Jindřich ŠTYRSKÝ (1899 Čermná u Kyšperka – 1942 Prague)
TOYEN (1902, Prague – 1980, Paris)
Jindřich HEISLER (1914, Chrast, 1953, Paris)
Otta MIZERA (1919, Prague – 1953, Paris)
Jan KŘÍŽEK (1919, Dobroměřice – 1985, Tulle)
Jiří KOLÁŘ (1914, Protivín – 2002, Prague)
Běla KOLÁŘOVÁ (1923 Terezín – 2010, Prague)
Ladislav NOVÁK (1924, Turnov – 1999, Třebíč)
Irena DĚDIČOVÁ (1932, Prague – 1987, Paris)