Dükü explique que du point de vue quantique, le Boson représente une énergie ou un champ de force qui interagit avec son environnement. Selon l’énergie basse ou haute, il peut générer une symétrie ou la briser. En physique quantique, le Boson est une des quatre forces fondamentales de la nature. Toutefois, Dükü soulève également la notion de Bosons africains, faisant référence à l’énergie des ancêtres et aux esprits qui veillent sur l’humanité.

Le « Boson » est un terme akan qui évoque le monde des esprits, des génies tutélaires et du surnaturel. Dükü affirme que ces deux concepts, le quantique et la métaphysique, s’interpénètrent et se nourrissent mutuellement. Il souligne que les forces invisibles de la physique quantique, telles que les protons, les électrons et les cellules, font désormais partie de notre réalité moderne, bien qu’invisibles à nos yeux humains. Ainsi, il invite à considérer la métaphysique comme une dimension intrinsèque de notre conscience humaine.

La série “Boson Man” s’inscrit dans la continuité des Équations maraboutiques qui ont suscité un engouement lors de la Frieze Week à Londres en octobre 2022. Les nouvelles créations d’Ernest Dükü seront présentées en avant-première à Paris et intégrées à sa future monographie, dont la publication est prévue pour fin 2023. Ces regards intérieurs et croisés dans son travail artistique contemporain reflètent la volonté de la galerie de proposer des œuvres porteuses de messages actuels.

À travers ses dessins, Ernest Dükü cherche à susciter chez le spectateur une interrogation sur la réalité du visible et de l’invisible, et à encourager une réflexion sur les perceptions individuelles et universelles de ces concepts.