L’ouverture sur le monde est omniprésente dans son travail. De la recherche plastique et esthétique aux codes et messages à décrypter, tout renvoie aux regards croisés qu’il aime susciter. Il utilise diverses techniques, mais c’est le papier qui reste son support de prédilection. Par exemple, il intègre dans ses compositions des petites annonces de marabouts trouvées dans les journaux dans ses compositions. Son utilisation du papier chinois ou japonais, qu’il froisse entièrement, confère à ses œuvres une texture et un relief uniques. Sa dernière série sur papier Canson noir mêle encre, acrylique, mediums d’origine naturelle et signes Akan ancestraux.
Le travail d’Ernest Dükü revêt également une dimension sociopolitique. Pour ceux qui prennent le temps de l’observer, il s’ancre dans un débat très actuel qui remet en question les syncrétismes religieux pour les transcender. Son art va au-delà des querelles religieuses et invite à jouer le jeu de la vie, incitant chacun à s’interroger sur les non-dits qui encombrent nos mémoires.
Dans son travail, les textures, les couleurs et les signes s’entremêlent. Les signes traditionnels dialoguent avec les symboles égyptiens, éthiopiens, caribéens, chrétiens et islamiques pour créer un rythme équilibré et contemporain. Avec Ernest Dükü, c’est une invitation ouverte à la renaissance.
Ernest Dükü est diplômé de l’École nationale des beaux-arts d’Abidjan (1982), de l’École nationale des arts décoratifs de Paris (Architecture d’Intérieur, 1986), de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne (DEA Esthétique et Science de l’art, 1990) et de l’École d’Architecture de Paris la Défense (Architecte DPLG, 1991).