La galerie Orbis pictus propose une relecture de la peinture occidentale classique à travers les yeux de l’artiste contemporain chinois Yin Xin, à l’occasion du Nouvel An chinois. Yin Xin réinterprète et métamorphose certaines des grandes œuvres de la peinture occidentale, de Vinci à Magritte, enrichissant ainsi son propre musée imaginaire de l’Empire céleste. Originaire du désert de Gobi, Yin Xin a appris la peinture en copiant les grands maîtres occidentaux et en développant ensuite son propre style, sans intention de s’approprier les traditions occidentales.
1 – Yin Xin
Après Velasquez, Innocent X, 2016
Acrylique sur toile
100 x 81 cm
2 – Yin Xin
Smoking opium in the dark, 2009
Acrylique sur toile
130 x 97 cm
Vivant à Paris depuis 1994, Yin Xin peint sa vision intérieure de la Chine, transcendant les codes religieux et culturels. Ce mariage entre l’Est et l’Ouest peut sembler hétéroclite, mais Yin Xin invite les spectateurs à découvrir ce qui se cache derrière la toile, à percevoir l’âme de l’artiste et son intention au-delà de l’image. Cette fusion d’éléments orientaux et occidentaux permet d’aiguiser la perception de la valeur artistique de l’œuvre dans son propre contexte culturel, offrant une nouvelle lecture des icônes du passé teintée d’universalisme.
Dans ce musée réinventé, les compositions nostalgiques et romantiques de la Chine coloniale, qui avait adopté les codes de l’Occident, prennent une place prépondérante. Les peintures, exécutées à la manière des grands maîtres avec une attention particulière portée à la lumière devenue matière, suscitent tendresse et ironie. C’est au spectateur de juger de la portée de ces œuvres.
La proposition de Yin Xin offre ainsi un regard nouveau sur l’art en fusionnant les traditions artistiques et culturelles de deux civilisations, stimulant l’imagination fertile de l’artiste et encourageant une réflexion sur la valeur et l’interprétation de l’art dans différents contextes.
In situ
Et après?, Vues d’exposition, © Fabrice Lindor