Ce sera une occasion unique de regarder autrement le dessin de presse sans lequel notre presse n’aurait ni la même force ni la même saveur. Aux côtés des œuvres de Dubout, Effel, Serre, Siné ou Wolinski, les tirages de Serguei illustrent le rôle d’éveilleur de regard et de conscience que sont les dessinateurs de presse au fil des générations.

Serguei « chroniqueur de la tragédie humaine », selon Fabien Simode, fidèle à la leçon de Saul Steinberg, qui estime pour lui-même qu’un « bon dessin de presse se passe de tout commentaire », dédicacera pour l’occasion son dernier roman Le Tango du dessinateur.

Ce livre à ranger dans la catégorie des beaux livres réunit plus de trois cents dessins pour ce conte allégorique autour des thèmes chers à Serguei : l’environnement, la religion, les dictatures, la finance, l’amour, l’éducation … où comme l’écrit l’auteur : 

« il suffit d’un seul lecteur, à condition qu’il soit doté d’un minimum d’opiniâtreté, pour que ton dessin soit diabolisé et, avec lui, tout l’avenir de ton œuvre. Tu seras désormais à l’index. Et la plaie de la censure te rendra censeur à ton tour, car le virus est contagieux ».

Ses propos ont une résonance toute particulière pour qui veut rester l’esprit et la conscience en éveil.